La FSU pointe le scandale annoncé de plus de 45 000 élèves en situation de handicap sans accompagnement depuis la rentrée 2025 et la prévision au niveau national de seulement 1 200 recrutements d’accompagnantes ! Cette constance à faire du bricolage avec l’École inclusive est de plus en plus indécente. Si peu d’anticipation annonce un nouveau renforcement de la mutualisation des accompagnements et la continuité de la dégradation des conditions de travail des AESH et des autres personnels.
La FSU dénonce cette maltraitance institutionnelle à l’encontre des AESH et exige le recrutement de personnels là où il y en a besoin. Une École réellement inclusive est une école avec des élèves accompagnées selon leurs besoins et des AESH exerçant leur métier sans le ressenti du travail empêché. Travail de plus en plus empêché depuis 2019 avec l’apparition des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), plus récemment des pôles d’appui à la scolarité (PAS), et de la mutualisation grandissante qui les accompagne. La FSU réclame l’abandon de ces dispositifs maltraitants pour les élèves et les personnels.
Deuxième catégorie professionnelle en termes d’effectifs dans l’Éducation nationale, les AESH, actrices et des acteurs essentielles de l’École inclusive, sont les salariées pauvres de leur ministère à qui sont imposés des temps partiels sans formation sérieuse, une grille trop basse et à la progression dérisoire. Très majoritairement féminisé, ce métier essentiel est maintenu dans des conditions indignes. Le discours institutionnel sur l’inclusion et sur l’égalité femmes-hommes ne peut plus soutenir ces contradictions.
Pour sortir de cette précarité pérennisée depuis 25 ans, la FSU exige pour les AESH la création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B, avec un temps complet à 24h et une carrière enfin sécurisée. Un statut pour les accompagnantes sera une première étape vers une école inclusive respectueuse des personnels et des élèves.
